Réalisatrice de cinéma d’animation, Leia Chang Soi est depuis quelques années également illustratrice dans le milieu de l’édition locale. Nouvellement auteur jeunesse, elle présentait les 13 et 14 février son tout premier ouvrage en solo, Hinevai et le trésor lors du 7e Salon du Livre de Tairarapu.
Nous retrouvons Leia Chang Soi sur le site Teaputa, à Taravao. Le lieu est très animé par les groupes de scolaires qui se pressent autour des stands des éditeurs locaux. Mais très vite, se constituent de petits groupes « volants » pour participer à un « speed booking ». Leia Chang Soi y est conviée et suit avec attention et bienveillance les présentations d’ouvrages proposées par les collégiens.
Ce 7e Salon du Livre de Taiarapu proposait des animations encadrées par élèves et professionnels, des rencontres avec auteurs et éditeurs, des lectures à voix haute ainsi que des contes par Coco la conteuse.
Leia, illustratrice d’ouvrages jeunesse locaux
Ce n’est pas la première fois que Leia participe à un Salon du Livre, puisqu’en 2017 elle présentait deux ouvrages en tant qu’illustratrice : Au Loup ! (de Jenny Pradines, Au Vent des îles, 2017) et Les champignons de Paris (d’Emilie Génaédig, Haere Po, 2017). La même année, elle illustre également Tikei et les ailes du vent qui sortira en version numérique (de Rai Chaze, Des plumes et des îles, 2017). 2017 aura donc été une année faste pour Leia.
Un premier livre en tant qu’écrivain
Mais depuis cette année, Leia n’est plus seulement illustratrice, elle est auteure d’un premier ouvrage jeunesse : Hinevai et le trésor (‘Api Tahiti, 2020). C’est donc sur le stand de l’association Tāparau, qui réunit auteurs, illustrateurs et compositeurs du fenua, qu’elle propose des dédicaces. « Hinevai aime imaginer des histoires et partir à l’aventure. Elle vit. », nous glisse l’auteure.
C’est sûrement cette héroïne intrépide et pleine d’imagination qui séduit les lecteurs, car parents et enfants se pressent autour de l’auteure pour se faire dédicacer le livre. Leia met un point d’honneur à proposer une dédicace illustrée unique à chaque enfant. « Je sens que mon univers leur plaît, cela me donne envie de continuer sur la suite des aventures de Hinevai, pourquoi pas sous la forme d’une collection ? »
L’artiste présentait également ce jour-là une autre production : le dernier livre de Patrick Chastel illustré par ses soins : Pihiti, le Lori de Ua Huka (‘Api Tahiti Editions, 2019).
Des animations et ateliers jeunesse
Leia travaille aussi à des animations et ateliers jeunesse. Lors de la troisième Nuit de la lecture qui s’est déroulée en janvier 2020 à la Maison de la culture sur le thème de l’Asie, elle a proposé un jeu autour d’un concept qu’elle a créé et qui est encore en période de test. Imaginer collectivement une histoire à partir d’un personnage, d’un lieu ou d’un objet.
« Le dessin est un bon outil pour faire passer des messages et l’un de mes objectifs est de promouvoir ma culture en tant que tahitienne et chinoise. Mon expérience en France m’a convaincue de l’importance de mes racines. »
Elle participe également activement aux Incorruptibles mis en place par le Centre de lecture. Prix littéraire national créé par des libraires en 1988, il est décerné par des enfants, de la maternelle à la seconde, l’objectif étant de susciter l’envie de lire chez les scolaires.
Si c’est la réalisation qui la fait vivre aujourd’hui, Leia Chang Soi est engagée sur de nouveaux projets éditoriaux et jeunesse prometteurs. Formée à l’école Pivaut des arts appliqués de Nantes, rappelons que son film d’animation de fin d’études, Te Hope’araa No Hina a non seulement obtenu les félicitations du Jury, mais a également été présenté dans le cadre du Short Film Corner au Festival de Cannes en 2015 !
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Rédaction web : Vaea D.
Crédits photos : Leia Chang Soi, Vaea D.
