Enfant de la Pointe Vénus à Mahina, Alexander Lee obtient son baccalauréat du Lycée La Mennais à Papeete. Après une année préparatoire aux écoles d’arts à Paris, il décide de continuer ses études d’arts plastiques à New York City (E.U.A.) où il obtient un Bachelors of Fine Arts de la School of Visual Arts (2000), un Master of Fine Arts de l’Université de Columbia (2002) et un M.P.S. du programme de Télécommunications Interactives de l’Université de New York (2004).
Dans son œuvre, Alexander Lee aborde les faits de sociétés contemporaines à travers les mythes polynésiens à partir desquels, il crée des amalgames visuels. Il assimile ce processus narratif à des « to’o de récitations mythologiques ».
Sa trilogie, The Departure of the Fish (Le départ du poisson), intitulée ainsi d’après le mythe de la création de l’île de Tahiti, a été exposée à Kinkead Contemporary, Los Angeles en 2006 et à Clementine Gallery, New York, en 2007. Ses projets ultérieurs, Récitations from the Great Fish Changing Skies en 2008 et Expanding-Eel-Devourer (2009) sont la continuité de son œuvre anthropique.
En 2011, l’artiste a parcouru 5 895 mètres jusqu’au sommet du pic Uhuru (Liberté) au Kilimandjaro, pour y déployer un dessin du drapeau tahitien, fait pendant son ascension.
Il a été professeur invité au Centre des Métiers d’Arts de Polynésie Française entre 2012 et 2016 où il a dirigé Manava, une série de workshop et un projet d’exposition revisitant la collection ethnographique du Musée de Tahiti à travers les œuvres contemporaines de ses étudiants et enseignants.
En 2014, il expose au Collectors Contemporary de Singapour, The Botanist ; un récit visuel sur la légende du ’uru (arbre à pain) à travers les premières initiatives botaniques anglaises dans le Pacifique. En 2016, il participe à ’Ōrama au Musée de Tahiti et des Iles, la première exposition de ’Ōrama Studio, un collectif d’artistes basé à Tahiti dont il est membre fondateur.
En 2017, à la 1ère Biennale d’art contemporain de Honolulu, il présente Te Atua Vahine Mana ra O Pere – L’Aube où les Fauves viennent se désaltérer, une installation abordant les essais nucléaires dans le Pacifique.
En 2018, Lee dessine le nouveau logo de la compagnie Air Tahiti Nui et expose No’ano’a une esquisse visuelle sur la peinture et l’exotisme autour du mythe de Tahiti et de Paul Gauguin à la galerie Marisa Newman Projects, New York.
En 2019, l’artiste peint Nō taua Tīruvi ra (A cause du Déluge), une fresque de 42 mètres de long exposée au Centre d’Art Contemporain de Vilnius en Lituanie.
En 2021, sa sculpture intitulée ’ŌFA’I, Pierre Lune, est installée dans le village de Lahaymeix, à Vent des Forêts (Meuse, France).