Magie de la lumière polynésienne qui illumine la nature, les êtres, et la terre entre l’eau et le ciel…
Magie de la lumière qui émerge au fil des pigments minéraux ou végétaux et des terres, entre l’eau et le « papier coton » de l’aquarelle…
Et à la croisée de ces rencontres, au cœur des histoires qu’elles créent ou relatent, années après années, Ā’amu ne se lasse pas de faire danser ses pinceaux au gré des émotions qui l’inspirent.
Ses portraits qui cherchent à capter et conter la profondeur des êtres, ses illustrations de légendes, ses paysages et scènes de la vie d’ici se font l’écho de ces rencontres le plus souvent à l’aquarelle dont elle aime à la fois l’aléas, le défi généré par ses contraintes fortes, mais aussi ses auréoles pour la grâce des libertés qu’elle offre toujours…
Début 2017, sa découverte de la peinture numérique a voulu initialement répondre à des préoccupations écologiques par rapport aux produits utilisés en peinture traditionnelle. Mais le recours à cette technologie a aussi progressivement complètement bouleversé sa manière de travailler, lui permettant désormais de tout « brouillonner » au mieux sur sa tablette graphique avant de passer à l’aquarelle, ou encore à l’acrylique ou l’huile pour ses tableaux finaux. Ce qui l’a amenée à beaucoup faire évoluer sa peinture dans des directions jusque-là encore inexplorées par elle.
Née dans les Alpes en 1951, 20 ans d’animation d’ateliers d’Art thérapie auprès d’adolescents en grande difficulté, puis autant d’années d’enseignement et de recherches à l’Université Grenoble-Alpes entre Sciences de l’éducation et Institut d’études politiques, l’ont forcément beaucoup mobilisée et marquée, tout en ne lui laissant que trop peu le loisir de peindre pour son seul plaisir !
Mais depuis une quinzaine d’années, Ā’amu s’est complètement rattrapée, peignant désormais « à plein temps » dans son atelier sur les hauteurs de Papeete d’où la vue plonge sans retenue mais avec bonheur vers Moorea… Il est vrai qu’avec une telle passion, tenue en laisse aussi longtemps, le temps semble désormais ne plus compter pour elle, et ce malgré les décennies accumulées !
Elle nous confie « Et puis, j’ai encore une telle marge de progression devant moi que, tant que l’énergie et le plaisir de créer et partager seront là, je n’en finirai pas de faire voyager encore mes pinceaux gourmands et émerveillés entre des lumières, des terres, des êtres, des eaux, des cieux…
Périples réalistes ou oniriques peu importe, ce qui compte c’est qu’ils m’emportent… Et si possible qu’ils emportent aussi ceux qui se laisseront entraîner par leur danse ! »