Originaire des Australes, Vahaeinui a passé les toutes premières années de sa vie sur l’île de Tubuai.
Biberonné aux jeux vidéo et aux bonnes vieilles séries animées de la fin des années 80, Vahaeinui commence à manier le crayon à papier dès son plus jeune âge. C’est une manie qui lui collera à la peau jusqu’à la vie active. Il décide dans un premier temps de proposer ses services dans diverses agences de communication visuelle et services culturels, ou durant des événements comme le Salon du livre de Tahiti « Lire en Polynésie ».
Bingo ! Il réalise les illustrations d’une légende marquisienne pour le compte du CRDP (Centre régional de documentation pédagogique). S’ensuivra une longue série de projets d’illustrations, majoritairement pour de la littérature jeunesse.
Vahaeinui commence alors une carrière d’illustrateur sous le pseudonyme de VASHEE, clin d’œil à cette enfance passée à Tubuai et à ses copains d’écoles, qui l’avaient affublé de ce surnom à l’époque, en référence à un jeu vidéo phare des années 90.
Quasiment tous les contes et histoires que l’artiste illustre sont inspirés par le microcosme mythologique mā’ohi.
Encore très fortement influencé par le style « manga », il passe et réussit le concours d’entrée au Centre des Métiers d’Art de Polynésie française, dans lequel il va parfaire ses connaissances et sa technique durant près d’un an et demi.
Plus qu’un choc culturel, c’est une explosion : sculpture, gravure, peinture et bien d’autres disciplines viennent agrémenter cette formation.
Et que dire des camarades de classes de l’époque, es artistes, artisans et professeurs d’aujourd’hui ? Une véritable source d’inspiration pour quiconque manie l’art pictural ancestral polynésien, tout support confondu. Un nouvel univers, une autre réalité pour les élèves en formation, où chacun est amené à exposer des réalisations en public.
Les traits du dessin de Vashee s’affinent, un style qui se veut désormais davantage inspiré par les peintres artivistes du fenua succède à l’influence « japanimante ».
La peinture est un exutoire puissant pour l’artiste. Par l’intermédiaire des techniques apprises durant ses classes, il fait diverses toiles composées de motifs polynésiens ou d’influence polynésienne, cherchant souvent à inventer un langage ou délivrer des messages, trop souvent peuplée par de grands poissons et autres chimères du grand large qui hante l’imaginaire collectif…
Il signe aujourd’hui ses œuvres « VAH » pour VASHEE, mais aussi pour VAHAEINUI, symbole significatif dans son cheminement d’artiste, revendiquant davantage ses origines polynésiennes.
Il essaie de publier régulièrement divers travaux, tous supports confondus, dans son fil d’actualité artistique.